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ACCES AUX TRANSPORTS EN COMMUN : L’UFC-Que Choisir de Nantes et Saint Nazaire révèle les « zones blanches » de notre département
Le recours aux transports en commun plutôt qu’aux véhicules individuels constitue un levier primordial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les dépenses des consommateurs. C’est pourquoi les associations UFC-Que Choisir de Nantes et Saint-Nazaire rendent public un état des lieux de l’accès aux transports en commun en Loire-Atlantique. Celui-ci montre que pour de nombreux foyers, se passer d’une voiture est inimaginable. Il est important de permettre au plus grand nombre d’habitants de notre département de disposer d’une offre de qualité des transports en commun. Notre association appelle donc à une refonte de la politique des transports, pour garantir une mobilité durable et équitable.
« Au quotidien, prenez les transports en commun » : c’est l’un des messages qui doivent obligatoirement être présents dans toute publicité en faveur de véhicules terrestres à moteur. Notre association a cartographié la réalité de leur accessibilité aux transports en commun. Cette mesure permet de mesurer à quel point ce message, qui découle de la loi d’orientation des mobilités de 2019, reste un voeu pieux pour beaucoup d’entre nous.
Seulement 12 % des déplacements domicile-travail des habitants du département réalisés en transports en commun
Dans notre département, les transports en commun sont pratiqués pour les déplacements domicile-travail dans 12 % des trajets (données 2021). Cette part a certes augmenté de 0,6 % depuis 2014, mais la place de l’utilisation de la voiture individuelle, 72,3 % en 2021, reste très largement prédominante. Il faudrait donc élargir les offres alternatives de déplacements dans notre territoire sur ces trajets souvent quotidiens, pour permettre un basculement d’usage, de l’automobile aux transports en commun.
Dans notre département, les transports en commun sont pratiqués pour les déplacements domicile-travail dans 12 % des trajets (données 2021). Cette part a certes augmenté de 0,6 % depuis 2014, mais la place de l’utilisation de la voiture individuelle, 72,3 % en 2021, reste très largement prédominante. Il faudrait donc élargir les offres alternatives de déplacements dans notre territoire sur ces trajets souvent quotidiens, pour permettre un basculement d’usage, de l’automobile aux transports en commun.
Près de 20 % des habitants de Loire-Atlantique n’ont pas accès aux transports en commun à proximité de leur domicile
Disposer d’un accès à une gare ou station de transport en commun à proximité de son domicile ne constitue pas une condition suffisante pour que les transports publics soient effectivement utilisés par les consommateurs. Ce choix dépend également des dessertes assurées, de la fréquence des passages ou encore de la ponctualité. Pour autant, il s’agit bien d’une condition nécessaire. Dans notre département, notre analyse montre que dans 71 % des communes, plus de la moitié des ménages n’ont aucun accès aux transports en commun dans un rayon de 10 minutes de marche de leur domicile. À l’échelle du département, cette absence d’accès facilité à un transport en commun concerne 18,7 % des habitants (17,4 % en moyenne nationale).
Un réseau ferré encore trop centré sur les grandes villes
Les transports ferrés sont des éléments structurants pour la mobilité collective et offrent souvent un potentiel de desserte supérieur à celui des bus. En nous focalisant donc spécifiquement sur l’accès aux gares, notre étude montre que 94,6 % des habitants du département n’ont pas un accès à une gare à moins de 10 minutes de marche de chez eux. En prenant en compte la possibilité d’accéder à une gare en utilisant un vélo, on constate que ce sont encore 62 % des habitants qui résident à plus de 10 minutes en vélo d’une gare.
Les transports ferrés sont des éléments structurants pour la mobilité collective et offrent souvent un potentiel de desserte supérieur à celui des bus. En nous focalisant donc spécifiquement sur l’accès aux gares, notre étude montre que 94,6 % des habitants du département n’ont pas un accès à une gare à moins de 10 minutes de marche de chez eux. En prenant en compte la possibilité d’accéder à une gare en utilisant un vélo, on constate que ce sont encore 62 % des habitants qui résident à plus de 10 minutes en vélo d’une gare.
Des initiatives de collectivités dans notre département à développer
Depuis septembre, l’Agglo de Clisson Sèvre et Maine propose gratuitement l’accès à une offre de bus électriques à partir de la gare de Clisson pour Gétigné. De même, l’Agglo de Pornic Pays de Retz a mis en place une navette urbaine, qui dessert gratuitement 18 points d’arrêts, dont la gare SNCF de Pornic entre Sainte-Marie sur mer et Clion sur mer. La mise en place par la Région Pays de la Loire du transport à la demande sur plusieurs territoires de notre département devrait aussi contribuer à opérer une mutation vers des modes plus vertueux pour notre environnement.
Depuis septembre, l’Agglo de Clisson Sèvre et Maine propose gratuitement l’accès à une offre de bus électriques à partir de la gare de Clisson pour Gétigné. De même, l’Agglo de Pornic Pays de Retz a mis en place une navette urbaine, qui dessert gratuitement 18 points d’arrêts, dont la gare SNCF de Pornic entre Sainte-Marie sur mer et Clion sur mer. La mise en place par la Région Pays de la Loire du transport à la demande sur plusieurs territoires de notre département devrait aussi contribuer à opérer une mutation vers des modes plus vertueux pour notre environnement.
Un modèle de financement qui aggrave les inégalités territoriales
Le financement des transports publics dépend aujourd’hui en grande partie des contributions des entreprises locales, concentrées dans les grands centres urbains. Cette particularité pénalise les territoires moins urbanisés, où les autorités locales n’ont pas les moyens de développer des services publics de transport adaptés aux besoins des habitants. Un rééquilibrage s’avère indispensable pour garantir un accès équitable aux transports en commun dans notre département.
Le financement des transports publics dépend aujourd’hui en grande partie des contributions des entreprises locales, concentrées dans les grands centres urbains. Cette particularité pénalise les territoires moins urbanisés, où les autorités locales n’ont pas les moyens de développer des services publics de transport adaptés aux besoins des habitants. Un rééquilibrage s’avère indispensable pour garantir un accès équitable aux transports en commun dans notre département.
Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir appelle à une refonte de la politique des transports, pour permettre le développement d’une mobilité durable et équitable. Celle-ci suppose :
- Des investissements ambitieux dans les réseaux de transports en commun, pour assurer une offre de qualité au-delà des seules zones urbaines afin de réduire la dépendance à la voiture.
- Une refonte du financement des autorités organisatrices des mobilités locales garantissant les ressources nécessaires pour le développement des transports en commun, en particulier en zones rurales et périurbaines.
- Une révision des règles d’aménagement du territoire pour intégrer les mobilités aux décisions d’urbanisme, avec les besoins de logement, et favoriser ainsi une réelle inclusion des populations.
Afin de mesurer plus précisément les réalités auxquelles sont confrontés les consommateurs dans l’accès aux transports en commun, nous demandons aussi :
- D’une part, une fiabilisation des données officielles de localisation des arrêts de transports en commun.
- D’autre part, leur enrichissement par des aspects qualitatifs de l’offre (fréquence, ponctualité).
Ce qui va dans le bon sens en Loire-Atlantique :
https://aleop.paysdelaloire.fr/trajets-les-plus-recherches/transport-la-demande